Conseil municipal
Salle Gaborit
Commune de Loire-Atlantique
L'église Sainte Radegonde, son chevet gothique, et son clocher peigne rappelant l'architecture "Templiers" des églises du Sud..
L’église Sainte Radegonde a échappé à la frénésie régionale de démolitions et reconstructions des églises durant la seconde moitié du XIX° siècle.
Ce sont ses atoûts architecturaux qui lui ont permis d’être sauvegardée.
1/ d’abord son clocher-mur ou clocher-peigne, rare dans la région, et qui évoque l’architecture des édifices “Templiers”.
2/ dans le mur nord les deux niches témoins des fenêtres du premier édifice roman (XI°). A noter les restes d’ une troisième fenêtre, témoins de l’écroulement du clocher après l’incendie de 1793.
3/ le choeur avec sa verrière en gothique flamboyant, la
voûte de bois en vaisseau renversé ainsi que la porte de la sacrisite sont témoins du premier agrandissement du XV° siècle.
4/ la nef de la vierge date du second agrandissement du XVII° siècle.
5/ une crypte sous le maître-autel était l’enfeu des seigneurs de la Janière puis de la Galissonnière. Leurs ossements y son encore conservés.
6/ sous la tribune des pierres tombales au sol. (voir rubrique histoire-Moyen Age)
Les Vitraux signés Jacques GRÜBER.
Né en 1870, Jacques Grüber appartient à la seconde génération de “l’Ecole de Nancy”, fer de lance de l’Art
Nouveau en France. Il y a côtoyé les célèbres Gallé, Majorelle et Daum.
C’est dans l’art du vitrail qu’il a donné toute sa mesure et acquis la notoriété. Parmi ses oeuvres remarquables : la grande verrière des Galeries Lafayette à Paris.
Il semble que l’on doive sa signature pour nos vitraux à ses liens amicaux avec le curé Nauleau. Malheureusement Grüber décédé en 1936 n’a pu honorer lui-même la commande, ce qui explique la seconde signature de la verrière : Robert Duvoucoux. C’est en effet celui-ci qui fut le dessinateur des vitraux. Restent les magnifiques coloris sortis des ateliers Jacques Grüber, rue d’Alésia à Paris. Les vitraux des fenêtres évoquent des évènements bibliques ayant pour beaucoup rapport avec la vigne. La verrière illustre les vies des deux patrons de la paroisse : Sainte Radegonde et Saint Louis.
Le tableau de Louis ROGER.
Louis ROGER, né en 1874, remporte le Grand prix de Rome en 1899, et fut assez
célèbre en son temps pour que lui soit confié le “reportage peint” de la construction du métro à Paris.
A son crédit également les fresques du grand escalier et de l’ancienne salle des mariages de la mairie de Rennes.
Pourquoi ce tableau de 1938 à Monnières ?
L’artiste en fit don à la commune pour la remercier de l’accueil et du soutien de ses habitants pendant les “périodes difficiles”. Il vivait et peignait alors au Port Domino tout proche, chez son beau-frère Charles Brunelière ami de Jean Jaurès.
Le tableau représente “le Sermon sur le lac” (Marc, chapitre IV)
Autres beautés de l’église : dans et entre les niches romanes, les statues de Saint Louis et Sainte Radegonde et le Christ en croix, finement sculptées, qui seraient du XVI° siècle et sont aujourd’hui classées.
(Albert Méchineau)